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La fraude, ça presse !
On vous offre 100$ pour un item qui vaut 50$. Le tout est à envoyer pour le lendemain au Nigéria par FedEx au coût de 100$. L’acheteur paie tous les frais, que faites vous ?
Vous vous abstenez sagement de vous engager dans cette transaction frauduleuse. Un fraudeur effectue des paiements imaginaires, le plus souvent avec une carte de crédit autre que la sienne. Évidemment, le titulaire légitime de la carte va immanquablement réaliser la situation et va s’empresser de faire annuler la carte après quoi, le fraudeur risque d’être repéré s’il continue à s’en servir. Le malfrat sait donc pertinemment qu’il dispose d’un temps limité afin d’acquérir le plus d’objets possible avant que la carte ne devienne inutilisable. C’est pourquoi le fraudeur demande souvent la livraison par FedEx ou par un autre service similaire reconnu pour son efficacité. Idéalement, le bandit désire entrer en possession du bien convoité avant que la carte de crédit n’ait été déclarée volée. Il importe de souligner que la vérification de l’adresse du détenteur légitime de la carte n’est pas possible dans tous les pays du monde et il peut s’avérer impossible de déterminer si on expédie réellement l’item à l’adresse du titulaire légitime.
Cette fraude se détecte en se fiant au signe suivant : le dédain de l'argent. Le fraudeur offre beaucoup plus que la juste valeur marchande de l'objet convoité et il se moque des frais de livraison et de courtage en douane. Il s'en moque car ce n'est pas son argent qu'il dépense.
En résumé, les fraudeurs sont pressés et ils inventent toutes sortes d’excuses comme un mariage, des funérailles ou un anniversaire, afin de justifier la demande de livraison par messagerie.
Si l’arnaque réussit, le fraudeur se sauve avec l’objet acheté tandis qu’un rétropaiement (chargeback) frappe le vendeur qui n’est plus en possession ni de l’objet, ni du paiement.